Satisfaction
Le prix de la satisfaction
Si un écureuil cache des noisettes dans la forêt, son but diffère de celui d'une maman qui cache des œufs en chocolat dans le jardin.
Néanmoins, ces deux actions aboutissent exactement à la même finalité : l'accès à une certaine satisfaction. Par ailleurs, aucune de nos actions ne se destine à d'autres fins.
La plupart des êtres humains investissent une large partie de leur temps à amasser de l'argent, car outre la satisfaction des besoins vitaux, celui-ci peut leur en offrir de nombreuses autres.
Certains préféreront ne pas toucher à l'argent, car ils peuvent trouver une satisfaction plus grande que celle procurée par ce biais.
Tout le monde cherche à se satisfaire d'une manière ou d'une autre.
Même le suicide est perçu par qui s'y soumet comme un moyen d'échapper à un sentiment trop difficile à endurer. Les situations insatisfaisantes que nous acceptons d'endurer ne sont que des étapes vers un état ultérieur de satisfaction.
Mais ne nous y trompons pas. Nous serions loin de la vérité à penser que ce que nous cherchons est la satisfaction. Et c'est là, sans aucun doute, notre plus grave méprise.
Ne pensez-vous pas qu'il serait plus correct de présenter la chose ainsi ?
- Ce que nous cherchons, c'est ce que nous croyons être satisfaisant.
C'est pourquoi le monde ressemble à un perpétuel entremêlement de conflits. Nous agissons selon ce que nous croyons apporter satisfaction, et non selon comment les choses apportent une réelle satisfaction.
Examinons le problème de la croyance en la satisfaction en commençant par un exemple simple à appréhender. Imaginez un homme marié, ayant une courte vision des choses – comme nous tous lorsque nous sommes aveuglés par un désir. Sur son lieu de travail, il se retrouve isolé lors d'une pause, seul avec une jeune stagiaire qui n'hésite pas à l'aguicher. Il saute sur l'occasion pour s'offrir ce qu'il perçoit comme “une belle satisfaction à ne pas manquer”.
Le soir même, la “belle satisfaction” s'est déjà transformée en “beau malaise”. Par chance – ou plutôt par malchance – sa femme ne vient pas à connaître son aventure. Le trompeur sera puni par son propre esprit. Pour quelques minutes de plaisir nerveux, il sera :
- torturé par les remords, peut-être des années durant
- poussé à masquer ou détruire chaque indice compromettant
- en proie à la honte à chaque regard de son aimée
- repoussé par ses proches qui déceleront chez lui un esprit qui a des choses à cacher
Et nous ne parlons pas des nombreux recours au mensonge, formidable moyen de perpétuer l'insatisfaction.
Imaginez maintenant la directrice d'une société d'exportation. Depuis ses études, elle n'a cessé de s'acharner à gravir les échelons jusqu'à sa situation actuelle, où elle passe son temps à régler des problèmes de transport, de taxes douanières, de gros clients qui se détournent vers la concurrence. Elle se croit satisfaite, car elle se voit attribuer un salaire conséquent.
Elle possède une magnifique et confortable villa, mais elle n'y passe que fort peu de temps. Et lorsqu'elle s'y trouve, elle est ailleurs, trop exténuée ou trop plongée dans ses soucis professionnels. Quand son attention se porte sur sa maison, c'est uniquement sur des défauts qui, bien sûr, l'agacent.
Enfin, imaginez vous-même ! Évaluez quelle part de temps vous baignez dans la satisfaction.
Lorsque vous tentez l'acquisition d'un bonheur – de quelle forme que ce soit –, souvenez-vous du processus généralement impliqué. Songez à ce que chacun d'eux vous coûte – en efforts et choses à endurer – et à la durée effective de la satisfaction.
Quand vous visez une nouvelle satisfaction, réfléchissez bien à ce qu'elle peut concrètement vous procurer et comparez-la avec tout ce qu'elle peut vous coûter.
Aussi, gardez toujours à l'esprit que plus vous parviendrez à vous contenter de peu de choses, et plus vous connaîtrez la satisfaction.
Si on y prête attention, on le constate facilement : quand on goûte à une satisfaction, celle-ci ne dure jamais longtemps. Tenter de la perdurer serait un esclavage, qui de toute façon ne fonctionnerait pas, puisqu'il s'agirait d'injecter de l'insatisfaction dans une satisfaction.
Jusqu'ici, nous n'avons parlé que de la satisfaction éphémère : celle d'un feu d'artifice. Il en existe une autre, qui est durable, paisible, saine, gratuite, et qui s'entretient d'elle-même : celle d'un soleil.
La satisfaction durable
Il existe une satisfaction – que votre esprit peut expérimenter – extrêmement profonde et tranquille. À tel point que gagner des millions d'euros au loto, en comparaison, reste insignifiant, rien qu'une excitation irritante.
Je ne m'étalerai pas à expliquer l'inexplicable. Comme tout le monde, vous avez entendu parler de ces sages ou mystiques, baignant dans un bonheur pur, béatifiant, voire “divin”. Il nous est arrivé à tous d'y goûter, mais le plus souvent, brièvement et de façon superficielle. Si nous n'avons connu qu'un pâle échantillon de cette satisfaction pure – car dépourvue d'inconvénients –, c'est par manque de sagesse et de détachement. C'est aussi parce qu'elle est mélangée avec des pensées de désir, donc impures.
Imaginons un exemple de cette perception de bonheur qui semble se produire par hasard. Vous venez de régler quelques problèmes avec succès, un projet annulé laisse un grand trou dans votre agenda habituellement chargé, vous êtes seul(e) chez vous, mais votre télévision est en panne, tout comme votre tablette. Le soleil brille, vous pique-niquez dans votre jardin. Soudain, sans trop comprendre pourquoi, vous vous sentez merveilleusement bien. Il ne s'est rien produit de particulier aujourd'hui. Pourtant, vous éprouvez une joie paisible.
Seulement voilà, votre esprit a une forte propension à se coller continuellement à des habitudes, à des projections et à des distractions. Ainsi, au lieu de cultiver cette satisfaction durable, il ne tarde pas à se laisser emporter, encore et encore, par le tourbillon incessant de l'esprit qui veut toujours autre chose.
Si vous n'avez jamais pris de temps pour la méditation ou pour le renoncement, la notion de bonheur n'est pour vous qu'un fantasme. Ce que vous avez ressenti lorsque votre équipe favorite a remporté la Coupe du Monde ce n'est qu'une excitation, car votre cœur était tout sauf paisible. Les meilleurs moments de bonheur que vous avez connus étaient certainement dus à de petits relâchements passagers.
Malheureusement, vous ne disposez pas des outils pour imaginer la puissance de la satisfaction éprouvée par un relâchement complet de tout.
Tu proposes quoi ? D'abandonner son travail, ses obligations familiales et ses amis ? Et de dormir dans une grotte en mangeant des racines ?
Il ne s'agit pas de quitter son emploi et de s'isoler brutalement. Qui agirait ainsi s'exposerait, à l'évidence, à beaucoup d'amertume.
Un fruit trop vert est trop amer. Une fois qu'il est mûr, il n'y a rien à faire ; il tombe de lui-même.
La pleine satisfaction n'est donc pas une chose qui se “cueille”, mais c'est le résultat de tout un processus, jusqu'au détachement (du “fruit”) qui se fait naturellement.
Développer un esprit satisfait (grâce à la sagesse et au détachement) n'est pas une question de tout ou rien. Au contraire, chacun fait selon son propre conditionnement, et à son rythme. Si vous ne savez pas encore nager, vous ne vous risquerez sans doute pas à traverser la Loire à la nage. Vous commencerez plutôt dans une piscine, avec des bouées. Il en va de même pour tout, et le renoncement ne fait pas exception.
Par ailleurs, même une vie active offre d'innombrables opportunités de développer les qualités nécessaires à la satisfaction durable.
Même si le monde professionnel, la famille et les activités mondaines sont souvent considérés comme des terrains stériles à la culture spirituelle, il n'en est rien. Les seuls empêchements, ce sont nos réactions (face à tout ce qui nous entoure) et nos attachements, que nous évoluions dans ces sphères précitées ou non, que nous habitions dans une grotte ou non. Vivre dans le plus calme des monastères ne suffit pas à procurer la satisfaction suprême, loin s'en faut.
Quelle que soit notre situation, en éduquant l'esprit à des habitudes saines, nous pouvons déjà effectuer un grand travail de nettoyage.
Si vous aspirez réellement à sortir de l'océan d'insatisfactions dans lequel baigne la grande majorité d'entre nous, vous trouverez toujours les occasions de lâcher prise, de vous défaire peu à peu de tout ce qui n'est pas vraiment utile. Même au cœur des situations les plus pesantes, votre esprit, lui, restera léger.
Idée reçue :
« Pour s'améliorer, il faut savoir en baver, et ne pas avoir peur de mettre le paquet. »
Explication :
Ceci est peut-être vrai dans la compétition sportive. Concernant l'esprit, c'est une affaire de balance, tout est dans la subtilité. Quand on parle d'effort, il ne s'agit que du maintien de la vigilance. Dans la première phase, celle-ci contribue surtout à un entraînement de l'esprit qui consiste à ne plus répéter ses comportements nuisibles.
Bonne nouvelle :
Dans tout le processus depuis la pleine insatisfaction jusqu'à la pleine satisfaction, il n'est jamais besoin de forcer.
Tout le chemin implique le lâcher prise, dès le début, et jusqu'au bout.
Ingrédients
Si vous employez le moindre ingrédient extérieur (comportement des voisins, aide du gouvernement, climat, etc.), votre recette sera ratée.
Employez tous les ingrédients intérieurs qui sont à votre portée :
• acceptation
• tolérance
• gratitude
• détachement
• etc.
Préparation
Incorporez tous les ingrédients à votre esprit et imprégnez-en le bien, jusqu'à le rendre souple, malléable, doux, sans aspérités, libre et léger comme l'air.
Bien sûr, il y a satisfaction et satisfaction. Si l'on se “satisfait” de ses acquis, on n'avance plus, sur le chemin. Par contre, pour progresser dans les meilleures conditions, on cultive un esprit aussi “satisfait” que possible, car seules les énergies tranquilles et positives sont en mesure de franchir les obstacles.
Le contentement
Une question d'habitude
La pleine satisfaction n'est pas une chose qui vient d'elle-même, ou qu'on attrape de force. Il faut juste s'ouvrir à elle. Cette satisfaction peut se produire sous la forme d'extases, mais souvent, il s'agit simplement d'un sentiment de satiété. On n'a pas besoin de plus, tout va bien, même si l'on a rien.
Le contentement est le principal entraînement qui résulte sur la satisfaction. Il en est même la conséquence directe.
Nous allons voir comment développer facilement et efficacement le contentement, et donc sa finalité : un esprit libre comme le vent. Sa cause directe est l'écartement du désir, favorisé par le renoncement.
Moins on possède, moins on désire.
Quelle que soit la qualité – intérieure – que vous tâchez de cultiver, ne perdez jamais de vue l'ingrédient principal de la réussite : le lâcher prise. Sans lui, tout ce que vous entreprendrez ne sera qu'un amas d'aveuglements, de distorsions et de déceptions.
Le contentement est aussi une habitude, tout comme le mécontentement. Ceux qui entretiennent surtout les habitudes qui contribuent au contentement éprouvent beaucoup de bonheur. Ceux qui entretiennent surtout les habitudes qui contribuent au mécontentement éprouvent beaucoup de malheur. Pourtant, les premiers sont bien moins nombreux que les seconds.
Les habitudes sont comme un toboggan glissant. Les mauvaises habitudes se prennent comme lorsque qu'on se laisse glisser en bas. Les bonnes habitudes se prennent en se maintenant continuellement et en grimpant à petits pas.
Aussi, il est bien plus facile de grimper sur un toboggan vide ou avec d'autres grimpeurs. Sur un toboggan chargé de glisseurs, le risque est grand de se laisser entraîner vers le bas.
L'esprit s'habitue si vite et si facilement aux choses agréables et confortables. Sa tendance naturelle est de considérer rapidement chaque nouvel acquis ou avantage comme normal et chaque perte comme anormale. Non seulement l'esprit non éduqué (par la vigilance et le détachement) ne se contente pas d'une situation où il ne manque de rien, mais il peut être mécontent s'il obtient un peu moins que ce à quoi il s'était attendu, même si cela reste déjà largement au-dessus de la moyenne.
Pour cette raison, on trouve par exemple des Français fort mécontents de leur situation bien que celle-ci, en moyenne, reste excellente, comparée à la moyenne mondiale. Par ailleurs, bien des individus fort démunis rayonnent de contentement. Au lieu de considérer ce qu'ils n'ont pas comme des “plus” qui leur sont dus, ils perçoivent ce qu'ils ont déjà comme des privilèges.
Si nous nous laissons prendre par des sentiments nuisibles tels que l'orgueil, l'ingratitude ou l'exigence, rien ne pourra jamais nous satisfaire, pas même les plus belles choses de ce monde !
Pour comprendre que l'argent ne fait pas le bonheur, il suffit de voir la tronche à Trump.
J'ai emmené des adolescents pauvres pour quelques jours dans des hôtels de luxe…
(Lire ci-dessous)
Le mécontentement
Il s'agissait d'une partie des jeunes acteurs qui ont joué dans mes films. Ils sont issus de la basse couche de la population birmane (donc très pauvre). Ils vivent dans des taudis exigus, où ils dorment presque empilés les uns sur les autres sur un plancher, et ne possèdent qu'une poignée d'affaires et vêtements de médiocre qualité.
Quand on leur offre un cahier ou un bol de pâtes, ils sautent de joie, comme s'il s'agissait d'un merveilleux cadeau. J'ai alors songé :
- Si je leur offre de séjourner dans un somptueux quatre étoiles, ce sera un paradis pour eux, une extase de chaque instant.
Quand je leur ai appris que nous prendrions l'avion (un vol de ¾ d'heure pour éviter 13 heures de car sur une route abominable), ils ont crié de joie. Ils ont réagi de même quand ils ont découvert leurs suites (chambre + séjour + grande salle de bain + jardin…), merveilleusement décorées et richement meublées, avec un lit à gros matelas chacun, l'eau chaude aux robinets, une piscine privée, le tout juste au bord d'une plage de sable fin sur une mer verte, un jacuzzi, des produits de luxe pour le corps, de grands peignoirs blancs, etc.
Le reste du temps, c'est à peu près comme si nous étions restés dans leur quartier sale et bruyant. Ils ne semblaient pas heureux. Les beaux cadeaux qu'ils recevaient pendant ce séjour ne semblaient pas faire plus d'effet.
Si l'une avait reçu une belle valise rose à roulettes, celle qui recevait la même valise en bleu ciel était mécontente. Si l'un n'avait pas obtenu le lit à côté de la fenêtre, il était mécontent. Si je leur demandais de s'abstenir d'utiliser Facebook (avec le smartphone que je leur ai offert à chacun) au moins pendant que nous étions au restaurant, ils étaient mécontents.
Hormis le fait qu'ils ont bien profité de la piscine (et du jeu avec épreuves chronométrées que j'avais organisé sur la plage), ils ont probablement eut plus de joie à se vanter de ce voyage (avant comme après) qu'à apprécier le voyage lui-même.
L'avantage avec des adolescents, c'est qu'ils ne feignent pas la joie, comme la politesse peut l'exiger. Il est donc aisé de connaître leurs sentiments. Je ne regrette rien de cette expérience, qui m'a appris beaucoup de choses, notamment sur le contentement, mais aussi sur l'attachement à vouloir faire plaisir aux autres. Ce dernier point est souvent confondu avec la générosité.
Monsieur fréquente les gros hôtels ! Et t'ose te prétendre ascète ? En plus, je croyais que t'avais pas un rond…
Se retrouver dans un hôtel n'empêche ni la vertu, ni le détachement. Je ne voulais d'ailleurs pas y loger moi-même, mais laisser des ados seuls dans un hôtel n'aurait pas été une bonne idée. Alors j'ai partagé la suite des garçons, et les filles avaient la leur. Et j'ai dormi par terre, car un ascète n'utilise pas de lit.
Pour l'argent, c'était un héritage de ma mère. Mes petits acteurs, qui ont travaillé dur pendant les tournages de nos films (vus sur YouTube par des millions de personnes), n'avaient presque jamais rien obtenu (sinon une certaine popularité dans leur école). Je voulais leur offrir une belle récompense.
Les manifestations
Participer à une manifestation ne contribue qu'au développement et à l'entretien du mécontentement. En manifestant, nous générons de nombreuses émotions négatives. Par elles, nous dégradons notre propre qualité de vie. Ce que nous “gagnerons” avant tout, c'est encore plus d'insatisfaction.
Si nous nous n'obtenons pas les concessions réclamées, nous devenons frustrés et encore plus mécontents. Si nous les obtenons, nous les verrons comme un dû, ou nous manifesterons encore pour crier que “ça n'est pas encore assez !” Dans tous les cas, nous nous attacherons au mécontentement, que nous verrons comme une nécessité, voire comme un devoir !
Ainsi, même si nous disposons de beaucoup plus que nécessaire pour vivre confortablement et heureux, nous demeurerons dans une perpétuelle insatisfaction. Pourtant, plus nous nous montrons contents de ce que nous avons, et plus nous obtenons avec aisance ce dont nous avons besoin, et plus encore !
Si nous voulons davantage d'avantages ou de bien-être, c'est la gratitude que nous devrions pratiquer, et certainement pas le mécontentement.
La richesse du contentement
À mesure que les conditions d'existence se modernisent et se facilitent (confort, assistance de la technologie…), nos esprits les considèrent toujours comme “normales”. À cause de cela, le moindre retour en arrière est vécu comme une frustration. Si vous prenez le temps de considérer ce fait, vous comprendrez qu'il est bénéfique de prendre l'habitude de se contenter du minimum. Ainsi, votre seuil de tolérance peut être considérablement élargi, et avec elle, les qualités qui génèrent la satisfaction.
Si vous ne parvenez pas à obtenir une chose (de quoi qu'il s'agisse, même de l'immatériel, comme un poste ou une étape spirituelle) que vous convoitez, plutôt que de développer du mécontentement, pensez à ce que vous avez déjà et que de nombreuses personnes seraient prêtes à tout pour avoir. Vous pourrez alors, à la place, développer beaucoup de contentement, et d'autant plus si cette pensée aboutit à une réduction de vos attachements. Vous verrez aussi qu'on peut s'émerveiller des choses les plus simples.
Un moyen qui peut vous aider à tendre vers la pleine satisfaction est de considérer tout ce qui dépasse le strict nécessaire comme du pur bonus. Voyez vos moindres avantages comme des cadeaux qui dévoilent toute leur valeur à ceux qui savent apprécier ce que la nature leur donne, et qui ne se laissent pas aveugler par l'avidité.
Pas d'utilisation de lit, pas de nourriture après midi, porter toujours la même tenue marron… Mon mode de vie peut paraître austère, mais tout est relatif. Si je songe au mode de vie des hommes préhistoriques, j'ai la sensation, comparé à eux, de vivre dans un confort démesuré.
Soyez satisfait avec ce que vous avez, même si cela vous paraît peu. Ne croyez pas qu'en obtenant un peu plus vous serez plus heureux. C'est là une grossière erreur que presque tout le monde commet quotidiennement.
Le mieux est l'ennemi du bien.
Pour reprendre la métaphore du fruit… Il mûrira de lui-même, mais seulement si les conditions sont remplies : terre, eau, ensoleillement, température, etc.
Afin que mûrisse la satisfaction durable, il convient également de fournir à son esprit les conditions optimales.
Il est beaucoup plus bénéfique de remplir son esprit de contentement que de trouver un coffre rempli de lingots d'or. Le contentement vous donne plus que vous n'avez jamais espéré :
- joie et bien-être
- quiétude
- stabilité
- générosité
- humilité
- gain de temps
- respect des autres
Le contentement est le constituant principal de la satisfaction.
On obtient aisément la satisfaction quand on renonce. On obtient aisément le renoncement quand on se détache. On obtient aisément le détachement quand on comprend comment fonctionne notre esprit. On obtient aisément la compréhension quand on prend le temps de voir les choses comme elles sont.
Ces derniers points (détachement, compréhension, vision) sont présentés en détail dans les sections “Ne rien faire” et “Discerner” de ce site.
Cependant, il est bien de piocher assez d'informations dans cette présente section, afin de bien saisir les bases qui permettent de “S'améliorer” efficacement.
Cet article a pour suite logique : Détachement.